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Kingdom Hearts : Melody of Memory

Fruit de la rencontre entre Square Enix et Disney, la série laisse peu de joueurs indifférents et peut se targuer d’avoir une des plus vastes communautés de fans pour une licence de Jrpg. Cette fin d’année est particulièrement chargée en nouveautés, avec l’arrivée prochaine de Cyberpunk, la tripoté de « triple A » Ubisoftiens et plus particulièrement de Dragon Quest XIs. Mais avant, Square Enix nous propose de revisiter de manière originale l’univers de Nomura. Comme à chaque itération de la saga, Melody of Memory possède une finition très soignée, et rien n’est laissé au hasard. Cet épisode fait donc office de célébration de la licence, qui fêtera ses vingt ans en 2022.

Rêve ta vie en couleur

Il a été choisi d’en faire un jeu musical mené avec brio par le studio IndiesZero, déjà responsables des trois Theatrhythm sur 3DS. On est ici dans un concept assez similaire, où l’on joue sur une partition musicale. Là où c’est assez novateur et étonnant, on y incarnera trois personnages issus de la série qui parcourront en ligne droite ce chemin parsemé d’ennemies représentant les notes qu’il faudra alors dégommer.  On pourra ainsi le parcourir avec 4 équipes de trois personnages : Sora, Donald, Dingo / Roxas, Axel, Xion / Aqua, Ventus, Terra / Riku & 2 Avales-rêves. A l’image de la série d’origine, on pourra faire évoluer l’expérience de ses personnage, jusqu’au niveau 99.

Sous cette partition, nous verrons défiler les décors en rapport avec la musique jouée. On a l’impression d’y flotter, c’est presque sur réaliste, comme la qualité des graphismes. Quelle que soit la machine qui fera tourner le jeu, il paraitra daté. C’est d’autant plus dommage que le jeu se permettra de laguer à certains moments au point de vous faire rater certaines longues chaînes parfaites.

Le gameplay est évidement au diapason, partant du principe que l’on contrôle trois personnages vous aurez trois touches pour dégommer les adversaires, les notes donc : le A et les deux gâchettes L et R. Ne vous y trompez pas, chacune des touches ne sont pas liés à un personnage. Ce qui veut dire que tant que vous pourrez longuement n’avoir que la première touche à utiliser tant que des notes simultanées de sont pas présentes. Ou alors, pour effectuer des sauts une combinaison de touches sera demandée. C’est assez simple et au final très efficace. Il est bien entendu que l’on pourra moduler la difficulté en fonction de son envie du moment. On regrettera simplement quelques moments ou par exemple la partition prend un coude, la visibilité en prendra un coup.

Le jeu est très généreux en proposant pas moins de 150 titres issus du catalogue de la licence et composé par la très talentueuse Yoko Shimomura. Chacun de ses titres est mémorable et l’on prend un vrai plaisir à parcourir le jeu au son de son immense talent. Pour débloquer les musiques, il faudra mener à bout le mode « tour des mondes ». Vous aurez alors l’occasion d’explorer tous les mondes de Kingdom Hearts. Le jeu est une ode à la série fruit de la rencontre entre les univers de Disney & Final Fantasy.

Compléter la galerie, une tannée propre à ce type de jeux

Square Enix se targue de viser à la fois le coeur des fans qui pourront revivre les grands moments de cette épopée, mais également les nouveaux joueurs qui seraient tentés de rentrer dans ce monde riche par le biais de ce nouveau spin-off rythmique. Si les premiers sont très certainement aux anges, il sera plus difficile de convaincre les seconds. Car Kingdom Hearts traîne depuis longtemps une réputation de série de jeux plutôt complexes d’accès – la faute à un gameplay jugé trop inégal entre les modes faciles et experts, et surtout à un scénario alambiqué aux twists multiples, pas toujours des plus ingénieux. Il s’est agi ces dernières années d’essayer de tout « canoniser » et de créer des ponts entre des intrigues initialement déconnectées, parfois au chausse-pied et quitte à perdre en clarté. Résumer cette saga à un néophyte est un exercice délicat, et assez peu de fans s’y risquent.

Melody of Memory ne fait donc pas exception et permet de découvrir près de trente minutes de contenu scénaristique entièrement nouveau, qui semble paver le chemin qu’empruntera la prochaine « véritable » itération de la saga.

Les plongées mémorielles, la meilleure manière de revivre un moment-clé

Même si tu nies, tu souris, car tu l’aimes

 Le jeu semble donc taillé pour deux publics assez distincts. Les amateurs de jeux de rythme quels qu’ils soient, puisque sous couvert d’un projet simpliste qui mise tout sur la licence qu’il exploite, se cache un jeu aux mécaniques réellement pensées en amont, en essayant de conserver ce qui a fonctionné sur les opus portables de la série des Theatrhythm, tout en adaptant les spécificités qui ont séduit les fans de Kingdom Hearts. Enfin les puristes de la saga, qui trouvent ici l’occasion idéale de revivre les moments les plus forts des jeux précédents. Ils sont ici servis avec une sélection musicale de grande qualité qui a toujours fait l’unanimité dans le secteur du jeu vidéo, et ce même auprès de joueurs qui n’ont jamais touché à la saga (les différents concerts qui se sont tenus à travers le monde à guichet fermé en sont le meilleur exemple). Et cerise sur le gâteau, Melody of Memory, sous ses faux airs de spin-off contient donc près de trente minutes de cutscenes inédites réalisées par l’équipe en charge de Kingdom Hearts III, afin de doucement transiter vers ce qui sera sûrement le prochain « vrai » jeu de la Saga.

Les autres pourront également y trouver du plaisir grâce à l’aspect ludique d’un jeu rythmique, mais se lasseront certainement plus vite en raison des faiblesses mentionnées plus bas, et desquelles il est difficile de faire abstraction si l’on ne trouve pas son compte dans la proposition faite par le jeu.

Article écrit en collaboration entre Jeehaise, Lynka et Dataripper.

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