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Elden Ring Shadow of the Erdtree

La Consécration d’un chef-d’œuvre

Avec le succès colossal d’Elden Ring en l’an de grâce 2022, nous étions très nombreux à attendre impatiemment de retourner en Entre-Terre avec l’extension promise par From Software : Shadow of the Erdtree. Celle-ci est sortie le 21 juin 2024, après deux longues années d’attente durant lesquelles les fans ont trépigné et théorisé sur le contenu de ce DLC.

À présent que tout le monde, ou presque, a eu le temps de terminer son périple sur les traces de Miquella Le Bienveillant, dans le Royaume des Ombres, nous avons jugé bon de rédiger cet article afin de vous donner notre avis définitif sur cette extension du GOTY 2022.

Je renonce céans à ma haine.

Si Shadow of the Erdtree était attendu au tournant par les fans de From Software, c’était certes pour replonger dans cet univers merveilleux qu’est Elden Ring avec une nouvelle quête à accomplir et de nouveaux environnements à découvrir, mais c’était aussi dans l’espoir de retrouver certains personnages rencontrés au cours de notre aventure en Entre-Terre, approfondir nos liens avec eux et en apprendre davantage sur leurs desseins, voire peut-être être amenés à en affronter quelques-uns. Beaucoup d’entre nous espéraient glaner des réponses dans ce DLC et recroiser la route de personnages intéressants et encore énigmatiques, tels que Ranni la sorcière ou notre servante Melina, qui nous a accompagnés durant toute notre épopée dans le Royaume de Marika, et ce jusqu’à la grande Forge des Géants où elle s’est immolée pour faire brûler l’Arbre-Monde, ou bien a juré de se venger de nous si toutefois nous lui épargnions ce sort funeste. Bien entendu, nombreux sont les personnages intrigants dans ce jeu et certaines réponses à nos questionnements auraient été bienvenues. Toutefois, l’univers d’Elden Ring est riche en récits et nimbé de mystères, dont certains restent encore bien épais à ce jour, même après avoir fini cette extension. Au contraire, si Shadow of the Erdtree apporte des éléments de Lore et de nouveaux personnages qui viennent étoffer l’histoire de ce monde et rallonger l’arbre généalogique des divinités et demi-dieux qui le peuplent (ou peuplaient), ce flot d’informations nous a quelquefois davantage embrouillés et amenés à nous poser davantage d’interrogations ! C’est alors avec un petit goût âpre de frustration que notre curiosité ne demeure pas tout à fait rassasiée au dénouement de ce DLC.

Outre cette absence de réponses et le non-retour de personnages que l’on aurait aimé retrouver dans Shadow of the Erdtree, celui-ci ne déroge malheureusement pas au pire défaut de son prédécesseur : le recyclage. On pourrait essayer d’excuser ce mauvais pas en disant que From Software a opté pour une démarche éco-responsable, mais non. Blague à part, c’était véritablement le plus gros point noir d’Elden Ring, et voilà que deux ans plus tard, on se retrouve de nouveau face au même problème. Cela dénoterait-il d’un manque d’inspiration pour créer de nouveaux ennemis ? Une chose est sûre, c’est fatigant de constater que le studio ne s’est pas remis en question à ce sujet. Nous nous retrouvons de nouveau à affronter, dans le Royaume des Ombres, certains boss présents dans le jeu de base. De même que dans le DLC-même, il y a des boss majeurs qui sont recyclés en trash mobs ou en petits boss optionnels plus ou moins cachés. Pourquoi, vous demanderiez-vous ? Ce à quoi Miyazaki lui-même répondrait certainement “Chut, c’est magique”.

Ce n’est certes pas la première fois que le studio japonais use de cette technique secrète du multiclonage, pour nous confronter à un même boss plusieurs fois, sous diverses formes toujours plus pétées les unes que les autres, en justifiant ça par un magistral “Non, mais regardes, là c’est sa forme spectrale, ce n’est pas pareil !”… Nous n’en sommes pas à notre premier jeu From Software et sommes ainsi accoutumés à ce procédé qui devient presque un running gag. Mais il faut dire les termes : à la longue, c’est Dark Soulant.

De même qu’il y avait encore trop de dragons dans Shadow of the Erdtree… Même si l’un d’eux était véritablement génial à battre, tous les autres n’étaient pas indispensables. Il y avait déjà énormément de dragons dans Elden Ring, cela aurait dû largement suffire. D’autant plus qu’ils ont tous plus ou moins les mêmes patterns, avec seulement un effet élémentaire différent : givre, feu, magma, etc ; ça n’apporte rien au jeu, ne présente aucun challenge pertinent pour le joueur et n’octroie aucune satisfaction particulière à les tuer. Là encore, c’est du remplissage pur et dur. Fort heureusement, il n’y avait pas de gargouilles ; sinon nous aurions eu des envies de meurtre !

Ce recyclage à outrance est réellement un fléau (des astres) dans Elden Ring et ça nous peine sincèrement que son DLC n’en soit pas exempté. C’est même le cas du boss final de Shadow of the Erdtree, en réalité… Attention, nous ne vous divulguerons pas son identité, mais il s’agit d’un adversaire que l’on a déjà combattu dans le jeu de base, sous une autre forme bien sûr, mais la même entité. Ceci dit, son apparence et sa mise en scène sont absolument majestueuses ; c’est indéniable. Nous étions bouche bée devant l’écran, lors de notre première confrontation face à ce boss ultra classe. Cependant, si on y réfléchit, avec un peu de recul, c’était peut-être un peu “décevant” comme ultime combat. On aurait sans doute aimé un peu plus d’originalité, avec un dernier assaillant encore jamais vu ni vaincu, par exemple Miquella lui-même, puisque nous marchons dans ses pas tout au long du DLC, ou bien la forme divine (féminine) de la Reine Marika, omniprésente dans tout l’univers d’Elden Ring. Au final, on se retrouve face à un combattant incroyable pour un dernier affrontement spectaculaire, mais il s’agit d’une version “prime” d’un ennemi déjà occis auparavant. Appelons ça une impression douce-amère.

Une amertume que l’on ressent davantage lorsqu’on s’aperçoit que l’on est venu à bout de cette extension sans une vraie cinématique de fin. On ne s’attendait pas à recevoir une médaille, avec un “Félicitations champion(ne) !” qui s’affiche à l’écran. Mais une fois la dernière escarmouche terminée, on n’a qu’une trop brève cutscene de quelques secondes qui ne nous indique aucunement que nous venons d’achever Shadow of the Erdtree concrètement. Après toutes ces heures investies dans le Royaume des Ombres, nous pouvons dire que l’aboutissement de cette aventure est un peu abrupt, nous laissant plutôt pantois, la manette encore chaude en main.

Étonnamment, ce qui a le plus été reproché au DLC d’Elden Ring jusqu’à présent, c’est sa difficulté apparemment abusive. De notre côté, cette difficulté tant décriée, caractéristique devenue une marque de fabrique des jeux From Software depuis une bonne dizaine d’années, ne nous a pas réellement dérangés. Même si les premières heures dans le Royaume des Ombres furent quelque peu douloureuses et ardues, la suite s’est déroulée sans trop d’encombres et nous avons savouré cette extension ; même si quelques ennemis se sont montrés plus coriaces que d’autres et nous ont parfois fait pester et postillonner sur notre manette. A nos yeux, cette exigence propre aux “Souls” n’est pas un défaut, bien au contraire ! La question de la difficulté, qui amène à chaque nouveau titre du studio le débat sur la nécessité d’un mode facile, nous fait lever les yeux au ciel. La difficulté légendaire de ces jeux, loin d’être insurmontable en réalité, est tout à fait accessible à tous ; d’autant plus sur Elden Ring, qui s’avère être le plus abordable des From Software, où énormément de possibilités s’offrent à nous pour nous faciliter ou non la tâche. Toutefois, nous devons bien reconnaître être d’accord sur un seul point quant à cette dureté… C’est qu’il y a, à la toute fin du DLC, un pic de difficulté énormément élevé subitement, lors de la dernière bataille. Ce gap est tellement percutant par rapport à tout le reste du contenu du jeu de base comme de l’extension, c’en est ahurissant. Nous avons eu une pensée émue envers toutes les personnes qui se plaignaient de la difficulté impossible de Malenia, qui franchement était largement jouable contrairement au boss ultime de Shadow of the Erdtree. C’était du pipi de chat, Malenia, en comparaison ! Pour un boss de fin, cela fait sens, bien entendu. Il est tout naturel qu’il y ait une courbe de difficulté progressive, montant crescendo tout au long du jeu jusqu’au boss suprême, qui se doit d’être le plus fort jamais affronté. Mais là, c’est un tantinet “too much”. L’expression “toujours plus” prend tout son sens. Très sincèrement, nous avons bien redouté qu’il nous faille abandonner l’idée de venir à bout de ce gargantuesque obstacle avant un éventuel nerf, c’est dire. Seulement, nous n’avons pas voulu nous résigner et nous nous sommes évertués à le tryhard jusqu’à finalement lui ôter la vie, et ce de manière très peu glorieuse, il faut bien le reconnaître. Après en avoir parlé avec des amis passionnés et avoir jeté un œil à plusieurs vidéos disponibles sur la toile, il semblerait que nous ne soyons pas les seuls à être venus à bout de cet ultime opposant de façon peu élogieuse, usant de subterfuges, d’invocations tanky, de cendres de guerre fumées et de builds tous plus absurdes les uns que les autres, pour parvenir à nos fins. C’était un peu humiliant, comme un déshonneur, d’en arriver là. Malgré notre niveau, nos heures de jeu, notre stuff, notre build, et le fruit de notre exploration et dur labeur, il nous était impossible de vaincre cet ennemi à la puissance démesurée. Là où nous avions si bien progressé et terrassé tout ce qui a précédé cette lutte finale… Nous avions le sentiment d’être de retour à la case départ, de n’être qu’un puceron sans défense face à ce titan quasiment invincible. Malheureusement, il y a un trop gros contraste notable entre la difficulté toute modérée de ce DLC et cet antagoniste qui a contraint énormément de joueurs et joueuses à refaire entièrement leur build, à jouer totalement différemment, rien que pour en finir avec lui. Même pour une dernière échauffourée, ce grand écart n’est hélas pas justifié et pas agréable. Un boss de fin se doit d’être dur, certes, mais pas à ce point-là. Sans compter que le combat implique beaucoup d’effets visuels lumineux à l’écran qui nuisent à la lisibilité des patterns, rendant le défi encore plus ardu qu’il ne l’est déjà. On en vient presque à souhaiter que ce boss soit patché, afin d’être un peu moins abusé à l’avenir. Car pour nous, ce fut la douche froide. Shadow of the Erdtree est un pur régal, mais cette ultime bataille, aussi épique et splendide soit-elle, nous a gâché l’expérience, une fois l’émerveillement des premiers essais dissipé. À la fin, nous n’avions plus qu’une envie : le tuer de quelque manière que ce soit, même la plus vile ou lâche, pour pouvoir boucler l’extension et ne plus y retoucher avant un moment. Nous étions pourtant, auparavant, enthousiastes à l’idée de la refaire prochainement sur une nouvelle partie ou New Game Plus. Cette rixe finale nous a refroidis, car nous ne nous voyons pas nous infliger ce calvaire une seconde fois de sitôt. Nous voilà avec un nouveau trouble de stress post-traumatique désormais !

Avant de passer aux réjouissances en vous parlant de tout ce que nous avons aimé dans cette extension d’Elden Ring, il nous reste un dernier bémol à souligner. Il y avait pourtant une très bonne idée derrière, mais c’était hélas un peu gâché par sa réalisation. Il s’agit d’une zone optionnelle, plutôt difficile d’accès, nommée les Bois Abyssaux. Sachez que vous pouvez parfaitement poursuivre votre route et terminer Shadow of the Erdtree sans passer par là. Toutefois, si comme nous, vous aimez tout explorer et avez horreur de laisser une parcelle de votre carte brumeuse, car non révélée, alors vous vous rendrez là-bas, le cœur palpitant de curiosité. Sans trop vous en dire, cette zone est intéressante à faire, mais uniquement pour l’unique bâtiment qui y réside, à savoir le Presbytère. Là-dessus, il n’y a rien à redire, nous avons adoré cet endroit. Le souci, c’est toute la zone autour : bien trop vaste pour rien du tout. Elle est grande, mais vide. Il n’y a aucun loot intéressant à y dénicher. L’ambiance y est toute singulière, unique, comme nulle part ailleurs en Entre-Terre ou dans le Royaume des Ombres. Il y fait sombre, les bruits que vous entendez ne sont pas très engageants, le décor est inhospitalier et angoissant : des racines noirâtres à perte de vue. On se croirait presque dans un survival-horror, ou bien dans Bloodborne, subitement. Si ce n’était que ça, le petit côté horrifique de ces bois obscurs n’était pas pour nous déplaire. Seulement, ce fut une zone très désagréable à explorer. Pas uniquement parce qu’il n’y avait rien à y récupérer, ou aucun bâtiment à fouiller à l’exception du Presbytère. Surtout parce que notre monture, Torrent, refuse d’être invoquée en ces lieux sinistres, sous prétexte que cette chiffe molle a peur. On se retrouve à se déplacer à pied à travers cette forêt immense, mais surtout à se faire prendre en chasse par d’affreuses créatures invincibles – à moins de trouver l’unique moyen de s’en débarrasser, mais pas évident -, les intouchables ! Nom de Zeus, que ces saloperies sont infernales ! Ces harceleurs de rue vous pourchassent sur des kilomètres sans jamais vous lâcher, en se téléportant constamment dans votre dos et sucent votre vie à une vitesse qui ferait pâlir les aspirateurs Dyson (ou les stars du X). Imaginez que les Bois Abyssaux, c’est le RER B si vous avez mis une mini-jupe un samedi soir ! Vous êtes une putain de proie sans défense. Pardonnez-nous pour ce léger coup de gueule, mais heureusement que le Presbytère était là pour tout rattraper, car cette zone était bien trop grande pour ce qu’il y avait à y faire et un calvaire à traverser.

Je renonce céans à mon amour.

La première chose qui nous a positivement surpris avec cette extension d’Elden Ring, c’est son incroyable densité. En effet, le Royaume des Ombres est un vaste terrain de jeu, qui s’avère bien plus grand qu’escompté. Miyazaki avait annoncé que la carte du DLC serait équivalente à la taille de la Nécrolimbe, la première zone du jeu originel. Ce petit coquin nous a bien eu, mais il est loin de s’être moqué de nous ! On se retrouve avec une étendue qui fait au moins trois fois la Nécrolimbe, rien que ça ! Bien entendu, absolument tout est explorable, même les zones qui semblent les plus inaccessibles, à condition de trouver comment les atteindre.

Qui plus est, les nouvelles zones ajoutées sont splendides, variées, avec des panoramas à couper le souffle, des biomes bien distincts et un level design toujours aussi époustouflant ; on n’en attendait pas moins d’un From Software. Évidemment, Shadow of the Erdtree apporte également de nouveaux donjons à explorer afin de récupérer des objets, sorts ou équipements et affronter des boss inédits. Ces donjons se découpent en plusieurs catégories : les mausolées, les catacombes, les forges, les grottes et les geôles. Chaque type de donjon est bien différent, mais d’une catacombe à l’autre, par exemple, la configuration sera très similaire. Il y a donc une certaine répétitivité à explorer certaines de ces structures, d’autant plus que certains de leurs boss seront marqués du label éco+. Toutefois, si ces sanctuaires sont absolument optionnels, certains seront véritablement importants à faire pour des quêtes secondaires, ou ne serait-ce que par pur esprit de complétion. Dans notre cas, nous nous sommes amusés à tous les nettoyer sur notre partie découverte, par plaisir de tout faire. D’autant plus qu’il n’y en a pas autant que dans le jeu de base, mais juste assez pour que leur nombre soit équilibré par rapport à la taille de la carte.

Puisque nous parlons d’exploration, notez seulement que celle-ci est le plus gros point fort de ce DLC, comme de toutes les productions From Software de ces dernières années. L’exploration est absolument jouissive, ce n’est rien de le dire, et elle récompense les plus curieux et aventureux d’entre nous.

Visuellement, la direction artistique est toujours un chef-d’œuvre et la musique, quant à elle, accompagne magnifiquement nos péripéties dans le Royaume des Ombres, collant avec justesse à chaque environnement ou situation. Nous ne comptons plus le nombre infini de fois où nous nous sommes arrêtés pour simplement contempler les majestueux décors et écouter la ravissante composition sonore de Tsukasa Saito.

Pour Shadow of the Erdtree, From Software a eu l’audace de proposer une nouvelle idée intéressante. Là où beaucoup de joueurs sont allés farmer un maximum avant d’arriver dans le DLC avec leur personnage le plus fort et le plus haut level, ils ont dû bien vite déchanter. En effet, dans le Royaume des Ombres, la méthode pour améliorer son personnage est très différente, carrément à part du jeu initial. Ici, vous pouvez farmer autant de runes que vous le désirez pour monter de niveaux, le DLC n’en tiendra pas vraiment compte. Cela élèvera vos statistiques évidemment, telles que la vigueur, la force, la dextérité, l’endurance, etc, mais les ennemis se moqueront bien de votre niveau et feront de vous leur chose. Le seul moyen d’améliorer votre défense et votre puissance d’attaque dans le Royaume de Miquella, c’est en collectant des esquilles de l’Arbre-Occulte et des cendres spirituelles vénérées disséminées un peu partout dans le monde. Cette mécanique peut faire l’objet d’un débat, mais pour nous, cela constitue une excellente idée, car cela met tout le monde à un pied d’égalité, quel que soit notre classe, notre niveau ou notre build. Qui plus est, cette méthode pousse le joueur à explorer et à braver les dangers, à vaincre le moindre assaillant avec courage, dans l’espoir de récupérer toutes les cendres et esquilles disponibles. C’est astucieux, car ça motive encore plus les joueurs à tout fouiller, y compris pour ceux qui sont plutôt du genre à rusher. Même les plus couards qui se réfugient d’ordinaire aisément dans le farming, les voilà bien obligés de procéder autrement pour progresser.

Outre cette nouvelle approche, Shadow of the Erdtree nous offre son lot de nouveautés du côté aussi des personnages non-joueurs, hostiles ou non, ainsi que des opposants. Moults boss majeurs, optionnels et même secrets totalement inédits font leur apparition dans cette extension. Certains d’entre eux sont clairement mémorables, aussi bien pour leur musique, leur mise en scène, leur chara-design, leur histoire et leurs motivations pour nous freiner dans notre ascension, que pour leurs attaques et l’affrontement en lui-même. Nous n’évoquerons aucun nom de boss, pour ne rien divulgâcher, mais nous vous conseillons sérieusement d’explorer à fond afin de dénicher les boss les plus secrets ; ceux-ci en valent véritablement la chandelle !

De surcroît, nous sommes ravis que l’antagoniste le plus mis en avant dans les trailers du DLC, présent sur la couverture, mais également représenté sous la forme d’une statuette pour l’édition Collector, à savoir Messmer l’Empaleur, soit bel et bien un boss à battre obligatoirement, contrairement à Malenia qui était malheureusement optionnelle, plutôt cachée même, dans Elden Ring.

Quant aux pnjs, si certains sont plus effacés que d’autres, beaucoup sont intéressants à écouter et à suivre dans leur quête. Bien sûr, si comme nous vous aimez découvrir vos jeux à l’aveugle, sans guide ni solution, il vous sera difficile d’accomplir toutes les quêtes des alliés que vous rencontrerez au cours de votre périple. D’autant que, comme à l’accoutumée avec les jeux From Software, exécuter la quête de l’un d’eux pourra mettre en péril celle d’autres personnages. Nous sommes nous-mêmes très certainement passés à côté de quelques quêtes ; néanmoins celles que nous avons suivies et complétées furent pour beaucoup très satisfaisantes. Nous pensons notamment surtout à celle du Comte Ymir et à celle du guerrier draconique Igon ; de pures pépites à ne surtout pas manquer !

Cette extension étoffe également notre arsenal avec de nouvelles armes, armures, invocations, cendres de guerre et incantations pour encore plus de possibilités de builds et, de ce fait, de rejouabilité.

Si Elden Ring permettait déjà une rejouabilité presque infinie, avec tout son panel de classes et de builds malléables et façonnables selon tout style de jeu, son extension apporte davantage d’opportunités. Sans même parler du système de New Game + et des runs à challenge qu’il est possible d’inventer si tant est qu’on ait un peu d’imagination.

Ce fantastique monde ouvert riche et palpitant que From Software a réalisé avait déjà de quoi occuper les joueurs un bon moment. Shadow of the Erdtree possède à lui seul une excellente durée de vie, pour un DLC ; point qu’il nous semble important à souligner. Si vous observez, explorez et prenez votre temps, vous en aurez largement pour votre argent, c’est promis !

Dans l’ensemble, Elden Ring : Shadow of the Erdtree propose un bon challenge, suffisamment relevé pour plaire aussi bien aux fans du genre qu’aux novices, ainsi qu’une courbe de progression croissante, à l’exception du dernier Demi-Dieu que l’on affronte à la fin du DLC qui, rappelons-le, perfore le plafond de l’exigence et creuse un fossé entre la difficulté de tous les autres opposants que l’on a à terrasser et son combat. Autrement, cette extension, loin d’être insurmontable ou trop dure, contrairement à l’avis populaire, est tout à fait satisfaisante à faire et propose des défis gratifiants à relever. Elle rehausse peut-être un tantinet la difficulté du jeu – Elden Ring étant le plus accessible des “Souls” -, mais n’ayez crainte, elle reste parfaitement jouable. Attendez-vous seulement à mourir pas mal de fois, surtout lors de vos premières heures dans le Royaume des Ombres. La suite s’enchaînera normalement sans trop d’embûches, si vous explorez bien, vous montrez audacieux et récupérez des esquilles et cendres afin d’accroître la résistance et les dégâts de votre personnage.

Courage ! Et bonne chance pour le boss final !

*Cœur dérobé*

Elden Ring est un monument du jeu vidéo et il n’a pas emprunté son titre de Meilleur Jeu de 2022. Son extension, attendue comme LA révélation de l’année, est une belle démonstration de ce dont est capable From Software, qui réussit à nous surprendre à tous les coups. Malgré quelques défauts tenaces, hérités du jeu de base, Shadow of the Erdtree a frappé fort. Il ne s’agit pourtant que d’un DLC, mais il pourrait tout aussi bien être un jeu à part entière, certes plus court qu’Elden Ring, mais suffisamment dense et riche, aussi bien en contenu qu’en rejouabilité, avec une carte qui n’a pas à rougir puisqu’elle fait au moins trois fois la taille promise au départ.

Ce fut véritablement un régal sans pareil de découvrir et parcourir le Royaume des Ombres, avec ses zones somptueuses variées et reliées les unes aux autres avec un habile level design dont From Software a le secret. De nouveaux adversaires valeureux, tous plus classes les uns que les autres, à l’exception de quelques ennemis, pas moins stylés, mais fâcheusement recyclés. C’est avec fascination que nous avons exploré ces terres occultes inédites, de fond en comble, ne manquant aucun des nouveaux donjons disposés çà et là.

Si nous n’avons malheureusement pas retrouvé les personnages qui nous avaient mêlés à leurs desseins en Entre-Terre, nous avons fait la connaissance de nouveaux compagnons de route, énigmatiques à souhait, qui nous ont embarqués dans leurs quêtes, certaines plus passionnantes que d’autres.

En tout cas, Shadow of the Erdtree est une excellente extension du dernier bijou de Dark Fantasy signé par From Software ; une “masterclass”. Nous avons pris un tel plaisir dessus que nous ne pouvons nous empêcher, du fond du cœur, d’espérer intimement une suite, soit avec un second DLC afin d’apporter quelques éclaircissements sur les éléments encore brumeux et mystiques autour de l’Arbre Occulte, soit avec un Elden Ring 2 qui creuserait plus profondément dans les racines de l’Arbre-Monde pour déterrer des histoires qui n’ont encore jamais été narrées.

Obtention de la copie : Édition Collector (PS5) achetée par la rédactrice.

Éditeurs/Développeurs : Bandai Namco / From Software

Machines : Pc, Xbox Series|One, Ps5|Ps4.

Prix conseillé : Vous en aurez pour votre argent en payant le DLC au prix fort de 40€. Cependant, il vous est possible de l’avoir pour une trentaine d’euros sur Instant Gaming. Libre à vous d’attendre une petite réduction pour vous prendre cette pépite 😉

Metacritic : Metascore de 95/100 pour la version Ps5.

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Trish

Je suis Trish, L'impératrice des Rêveurs. J'aime manier les mots, l'arc et le fusil à pompe. Je taille mes critiques d'un revers de plume affûtée. D'un tempérament brut, je tire à balles réelles.

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